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Le portrait du fondateur : le pasteur Yvon Charles
Le portrait du fondateur : le pasteur Yvon Charles

Le Centre Missionnaire a vu le jour au début des années soixante. Il a été fondé par le pasteur Yvon Charles, fidèlement épaulé et soutenu par son épouse Anne-Marie ; dans le but de prouver modestement la réalité de l'existence de Dieu sur le terrain concret des...

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Le prophète Martinus Bjerre & le pasteur Yvon Charles
Le prophète Martinus Bjerre & le pasteur Yvon Charles

"Le prophète Martinus Bjerre (né le vendredi 10 avril 1896), a été jusqu'à sa mort, (survenue à Odense le 28 mai 1969, à l’âge de 73 ans), pasteur de l'Église Apostolique du Danemark. Il laisse derrière lui des traces profondes et nombreuses, tout particulièrement...

Au CENTRE MISSIONNAIRE DE CARHAIX : l’œuvre commencée par les pionniers se poursuit !

De nombreuses similitudes peuvent être relevées entre les œuvres et actions de pionniers du passé et celles des frères et sœurs du Centre Missionnaire ! Une mise en perspective qui nous fait découvrir que le CMEB se situe dans une même lignée…

Par les amis du CMEB | 18 mai 2021

     La Bretagne est une terre majoritairement catholique et parler de protestantisme dans cette région, sans connaître tous les aspects ou en mentionner toutes les facettes, c’est s’aventurer sur un terrain délicat… Il est évident que le protestantisme breton, et plus particulièrement en Centre-Bretagne, a toujours été largement minoritaire, mais en dépit de cela, il a été marquant pour bien des lieux et des personnes, et a laissé dans son sillage un héritage spirituel et humain !

Héritage auquel les frères et les sœurs du Centre Missionnaire Évangélique de Bretagne sont attachés, dans l’esprit d’une filiation spirituelle, et dont ils se sentent redevables, explique le pasteur Samuel Charles dans le préambule du fascicule « L’œuvre des Gallois en Centre-Bretagne » publié par l’Association des Amis du protestantisme en Bretagne Centrale.

Dans ce contexte, nous avons voulu en savoir un peu plus sur l’histoire et l’héritage du protestantisme en Centre-Bretagne, afin de mieux comprendre le Centre Missionnaire.

Il ne s’agit pas ici de proposer un article historique, encore moins une recherche scientifique, nous n’avons pas cette prétention. Nous vous conseillons pour cela les publications de l’Association des Amis du Protestantisme en Bretagne Centrale, qui effectue des recherches complètes et fournies (recherches qui par ailleurs nous ont grandement aidés pour cet article)… Pour notre part, nous voulons simplement et modestement apporter un témoignage sur ce que nous avons découvert et qui nous a touchés en réalisant cette simple investigation !

Nous y avons en effet découvert de nombreuses similitudes entre les œuvres et actions de pionniers du passé et celles des frères et sœurs du Centre Missionnaire, dont nous sommes, pour notre part, des témoins privilégiés ! Similitudes que nous présentons donc dans une sorte de « comparaison », ou plutôt d’une mise en perspective, qui nous fait découvrir que le CMEB se situe dans une même lignée… Avant de présenter notre comparaison, il nous a semblé judicieux de faire d’abord un très schématique survol de l’histoire de celles-ci :

La Mission Galloise en Bretagne…

– 1834 –

Missionnaire John Jenkins (1807-1872)

John Jenkins (1807-1872)

Pasteur Guillaume LeCoat (1845-1914)

Guillaume LeCoat (1845-1914)

   Le pays de Galles a connu le Réveil au XVIIIᵉ siècle. La langue galloise étant proche du breton, les Gallois s’intéressèrent alors à leurs frères celtes : les Bretons. Ainsi, le premier missionnaire gallois à venir en Bretagne est le pasteur baptiste John Jenkins, qui s’installe à Morlaix en 1834. Il fonde dans cette même ville, deux ans plus tard, une œuvre qui est l’une des plus anciennes églises baptistes de France. Elle sera à la base d’une action missionnaire intense, avec la création de plusieurs annexes, avec écoles…

Parmi ces annexes, notons en particulier celle de Trémel (à 22 km de Morlaix) où plus tard sera fondée, par Guillaume Le Coat, la « Mission Évangélique Bretonne » de Trémel. Une importante implantation baptiste composée d’orphelinat, dispensaire, école, édition, colportage biblique, évangélisation… et dont la responsabilité sera ensuite assurée par ses neveux Georges Somerville et Guillaume Le Quéré (Tonton Tom).

Ces deux centres baptistes ont été la source de la diffusion de l’Évangile en Bretagne, notamment dans les bourgs les plus reculés. Il s’ensuivit une intense activité missionnaire et de colportage qui aboutit à la création d’églises dans les villes côtières de Bretagne et à l’apparition de quelques œuvres pionnières très actives au Centre-Bretagne ! Outre la Mission Évangélique de Trémel, citons seulement en exemple celles au Guilly en Poullaouën, à Carhaix, à Kerelcun (La Feuillée), à Pont-Menou (Plouégat-Moysan), à Huelgoat, Callac, etc.

Mais entre les deux guerres, des difficultés survinrent, suite à la crise économique de 1929, les soutiens étrangers disparurent petit à petit. Puis vint la dépopulation des campagnes après la Seconde Guerre mondiale, avec ce qu’on appelle communément : l’exode rural ! Le Centre-Bretagne fut peu à peu délaissé au profit des villes côtières…

L’orphelinat et la mission de Trémel ont fermé, les bâtiments de la mission du Guilly, abandonnés, sont recouverts par la végétation et tombent en ruine… La chapelle de La Feuillée (à Kerelcun) a disparu, celle de Conval en Poullaouën est reconvertie en logement… Les autres œuvres du protestantisme en Centre-Bretagne (Callac, Carhaix, Conval, Poullaouën, Huelgoat, Plougonven…) furent de même abandonnés.

Mais alors ? Le travail considérable des hommes et des femmes qui ont lutté dans des conditions difficiles, qui ont payé de leur personne, qui ont prié, témoigné pour que la lumière de l’Évangile brille dans l’obscurité ; les actions, les efforts qui ont été entrepris, et été par la grâce de Dieu en grande bénédiction pour beaucoup, étaient-ils voués à disparaître du Centre-Bretagne ? La semence divine allait-elle mourir en terre centre-bretonne ?

Grâce à Dieu non… Puisque c’est dans ce contexte que va naître l’œuvre du Centre Missionnaire de Carhaix, avec un double but : « relever d’anciennes ruines » et apporter un témoignage adapté aux besoins de notre époque ! (cf. site du Centre Missionnaire) Tant il vrai que, comme l’a si bien dit le missionnaire Hudson Taylor :

« L’œuvre de Dieu accomplie par des hommes de Dieu, dans le plan de Dieu, ne manquera jamais du soutien de Dieu ! »

Le centre missionnaire évangélique de Bretagne…

– fondé en 1966 –

Pasteur Yvon Charles (lors d'un reportage protestant en 1974)

Pasteur Yvon Charles (en 1974)

« Alors que dans le journalisme, je sillonnais toute cette partie de la Bretagne occidentale, j’avais été frappé et attristé par les ruines envahies par les ronces de l’œuvre évangélique du Guilly sise à quelque 15 kilomètres de Carhaix ; après ma conversion, plus d’une fois mon cœur s’est serré lorsqu’en voiture, je passais devant ces bâtiments délabrés ; plusieurs fois j’ai fait monter vers Dieu une prière instante demandant au Seigneur que soient relevées ces ruines…» explique souvent le pasteur Yvon Charles.

C’est à l’aube des années 1960 que le pasteur Yvon Charles, alors journaliste professionnel, rencontre le Christ après quelques expériences marquantes ! Dès lors, l’Évangile est devenu premier dans sa vie et toutes choses sont devenues nouvelles… Si bien que, lors de cette grande rencontre avec le Sauveur, il voulut non seulement lui donner sa vie, mais le servir et être utile aux autres. (cf. Document Expérience n°168 de septembre 2012 « 50 ans après… »)

L’appel de Dieu au service était tellement fort que c’est vers le pastorat qu’il se dirigea avant tout. Dès ce moment, nous pouvons affirmer que le plan de Dieu était « enclenché » pour celui qui avait fait le choix de Le servir avec fidélité…

Yvon Charles suivit une formation pastorale au sein du mouvement de Pentecôte et exerça son ministère à Carhaix pendant plusieurs années avant la fondation du CMEB, tout en assurant aussi des réunions à Morlaix.

Il fut en outre conduit par le journalisme dans bien des milieux, où il fut frappé de ce qui lui semblait souvent être une inadéquation entre la vie d’églises et d’œuvres et les préoccupations des hommes et femmes de ce temps.

Il eut alors à cœur de porter un témoignage de fidélité totale à la Parole de Dieu, qui amène chacun à réfléchir sur sa destinée, à s’arrêter pour faire le point, à mesurer la vanité d’une vie en dehors du dessein de Dieu… Et peu à peu, d’une manière très forte, très profonde, est née en lui-même la « vision » d’un centre missionnaire qui serait un signe de l’Évangile vécu aujourd’hui (cf. Centre Missionnaire de Carhaix pour en savoir plus).

Il est intéressant d’apprendre que le pasteur Yvon Charles est originaire de l’église baptiste de Morlaix fondée par John Jenkins (il y a été baptisé). Sa famille eut Alfred Somerville pour pasteur. Le pasteur A. Somerville est le fils de Georges Somerville (cité plus haut) qui fut le collaborateur du pasteur Guillaume Le Coat (tous deux directeurs, en leur temps, de la mission de Trémel).

Ajoutons que lors d’une émission télévisée pour Présence Protestante en 1977 (que nous nous sommes procurée – grâce à l’INA), le pasteur Yvon Charles est interviewé par le pasteur Robert Somerville (qui n’est autre que le petit-fils de Georges Somerville). Lors de cette interview, ce dernier dira : « Nous accueillons le pasteur Yvon Charles du Centre Missionnaire de Carhaix en Bretagne, que je suis heureux d’accueillir, et d’autant plus heureux que c’est en quelque sorte un ami d’enfance ! »

On peut donc dire que le Centre Missionnaire de Carhaix s’inscrit bien dans un héritage et une filiation spirituels avec les œuvres des pionniers protestants gallois et bretons. Les deux œuvres évangéliques (Morlaix et Trémel) ont été une source de diffusion de l’Évangile en Bretagne en leur temps. Le Centre Missionnaire, pour sa part, deviendra une relève qui a « rebâti sur d’anciennes ruines ! »

En prenant connaissance de ces informations importantes du passé, nous saisissons mieux la vocation du pasteur Yvon Charles et du Centre Missionnaire de Carhaix. Découvrir comment le Seigneur prend soin de Son œuvre et  « fait toute chose belle en Son temps », dans des détails qui s’imbriquent les uns dans les autres, fut enrichissant et émouvant à la fois pour nous. Et nous amène à une chose : glorifier le Seigneur !

Vue partielle du CENTRE MISSIONNAIRE en construction (1966/1967)
Fin de construction du CENTRE MISSIONNAIRE (1967)
Vue partielle du CENTRE MISSIONNAIRE de Carhaix en 1967

Le Centre Missionnaire et la mission de trémel :

des similitudes remarquables…

     Nous voici donc au cœur du sujet. Nous avons été frappés, comme nous l’avons déjà souligné, de voir de nombreuses similitudes entre les actions de deux œuvres protestantes en Centre-Bretagne, bien que chacune possède une vocation, des valeurs et des qualités propres (soulignons-le) !

Nous réjouissant ainsi de voir Dieu agir de la même manière à deux époques différentes, nous présentons ci-dessous une « comparaison » pour le moins enrichissante…

Précisons toutefois que le rayonnement du CMEB dépassant largement la Bretagne et la France, et sa vocation étant plus large que celle de l’œuvre de Trémel à l’époque, cet article est loin de présenter le Centre Missionnaire dans son intégralité (ce qui pourrait faire l’objet de prochains articles).

La Mission de Trémel ayant eu principalement un rayonnement départemental, voire régional, nous avons donc choisi de mettre en regard le rayonnement du CMEB à cette même échelle géographique, écartant donc son rayonnement national et international.

1) - Des historiens décrivent les deux œuvres de la même manière…

L’une des premières similitudes réside dans le fait que les deux œuvres centre-bretonnes ont été décrites de la même manière par des historiens, observateurs objectifs et extérieurs aux œuvres…

En effet, la mission de Trémel, fut par exemple l’objet d’un mémoire de maîtrise d’histoire dans lequel elle est décrite comme ayant été le centre du protestantisme en Bretagne au XIXᵉ siècle. (cf. FICHAU, Jean-Gabriel. – Trémel, centre du protestantisme en Bretagne au XIXᵉ siècle. – Maîtrise : Histoire : Rennes 2 : 1969)

Le Centre Missionnaire Évangélique de Bretagne (CMEB), quant à lui, est décrit comme étant aujourd’hui le Centre protestant le plus important de Bretagne et comme étant un pôle important de réflexion et d’évangélisation dont le rayonnement s’étend dans toute la Bretagne ! (cf. « La France protestante, histoire et lieux de mémoire » de H. Dubief et J. Poujol, thèse « le renouveau charismatique en France », d’Evert Veldhuizen, différents journalistes, etc.).

Les deux œuvres protestantes, pourtant différentes et séparées par plusieurs années d’intervalle, ont donc été toutes deux décrites comme étant le centre du protestantisme en Bretagne ! Chacune avec les moyens et les outils possibles à son époque…

2) - Les stands bibliques dans les foires et marchés de la région :

« La présence du stand biblique du Centre Missionnaire sur les marchés et foires de la région est, depuis de nombreuses années, l’occasion de nombreux échanges conviviaux et partages amicaux, de conversations parfois approfondies sur la Bible, la foi, l’histoire du protestantisme… » (page Facebook du CMEB). À une époque différente, et avec des moyens différents, c’était aussi le cas pour la Mission de Trémel puisque cette dernière œuvrait également sur les marchés…
Stand Biblique de la mission de Trémel (ici le pasteur Guillaume Le Quéré)
Stand biblique de la mission de Trémellors d'un marché à l'époque
Stand biblique du CMEB (régulièrement présent sur les marchés de la région du centre-Bretagne, ici lors de la foire à Carhaix en 2017)
Stand biblique du CMEB (régulièrement présent sur les marchés de la région du centre-Bretagne, ici avec le pasteur Franck Keller)
Stand biblique de la Mission de Trémel lors des marchés et foires organisés dans différentes communes à l’époque.
Stand biblique du CMEB (régulièrement présent sur les marchés de la région du Centre-Bretagne, ici lors de la foire à Carhaix en 2017)

3) – « Voitures bibliques » itinérantes d’hier et d’aujourd’hui… :

Villes et villages de la Bretagne Centrale ont vu passer sur leurs routes des « voitures bibliques » itinérantes, à deux époques différentes. Que ce soit par la voiture biblique de la Mission de Trémel, ou bien par la caravane d’exposition biblique du Centre Missionnaire : un travail d’évangélisation similaire qui mène à la rencontre des gens au plus près de leur lieu de vie…
Une des voitures bibliques de la mission de Trémel
Ancienne voiture biblique de la Mission de Trémel.
La caravane d'exposition biblique du CMEB
Caravane d’Exposition Biblique du Centre Missionnaire.

4) – Colportage et distribution de l’Évangile… :

La Mission de Trémel a eu une action très importante dans la diffusion de la Bible en Bretagne ! Nombreux ont été les colporteurs à sillonner la Bretagne de long en large, à pied, à vélo, en voiture (par la suite), dans le but de répandre la Bible le plus possible…

Aujourd’hui, il en est de même pour le Centre Missionnaire qui, quant à lui, a entrepris de distribuer gratuitement l’Évangile selon saint Jean, afin que chacun en Bretagne puisse connaître et recevoir gratuitement le message du salut. « Allez par tout le monde… » a dit le Christ à ses disciples.

Deux des colporteurs de la Mission de Trémel (Yves Omnes et G. Le Quéré).
Deux des colporteurs de la Mission de Trémel
(Yves Omnes et G. Le Quéré).
Colportage CMEB (Centre Missionnaire Carhaix)
Colportage à Carhaix et ses alentours de nos jours par le Centre Missionnaire. (photo site du CMEB)

5) – Activités pour les enfants et la jeunesse :

Que ce soit dans l’une ou dans l’autre des œuvres protestantes, les enfants ont une place importante… En effet, la Mission de Trémel s’est occupée de la jeunesse en créant une école, un orphelinat, un dispensaire, etc., selon les besoins de l’époque…

Le pasteur Yvon Charles a également eu à cœur la jeunesse en créant très tôt une troupe scoute. « Le scoutisme est une excellente école de la vie, développant les aptitudes physiques, morales, intellectuelles des jeunes… » dit-il.

De plus, des journées et des retraites sont organisées à l’intention des jeunes, où ils se retrouvent pour des études bibliques quotidiennes et des veillées, agrémentées d’activités sportives comme la randonnée, la pratique du V.T.T., etc.

Ecole pour enfants de la mission de Trémel
École pour enfants de la Mission de Trémel
Camp de scoutisme du Centre Missionnaire de Carhaix (photo facebook 2019)
Scoutisme du CMEB à l’intention de la jeunesse.
(photo Facebook 2019)

6) – Journal mensuel protestant et échos du Centre-Bretagne :

C’est un autre point en commun que possèdent ces deux œuvres protestantes : un journal mensuel ! Celui de la Mission de Trémel a été créé par Guillaume Le Coat, il faisait essentiellement écho des nouvelles et actions entreprises par la mission en Bretagne : « Le Trémélois » de 1888 à 1914.

Celui du Centre Missionnaire de Carhaix : « Regard d’Espérance » (crée en 1985 par le Pasteur Yvon Charles, journaliste professionnel) « a vocation à offrir aux lecteurs information et réflexion, et apporter sa modeste mais solide pierre à l’édifice de la vie locale» (cf. Regard d’Espérance). Il est en outre diffusé dans le Poher et les bourgs avoisinant Carhaix, mais son rayonnement est tel que beaucoup en France, et même au-delà, s’y abonnent. Grandement apprécié et reconnu, son tirage a dû être augmenté au fil des ans : quelque 9000 exemplaires aujourd’hui !

Le Trémelois : journal mensuel de la Mission de Trémel (1888-1914)
Journal mensuel de la Mission Évangélique de Trémel
Regard d'Espérance : journal mensuel du Centre Missionnaire de Carhaix
Journal mensuel (10 fois par an) du CMEB

7) – Les chants de cantiques en breton :

C’est à l’époque de Noël et du Nouvel An, qu’une chorale des jeunes du CMEB se déplace dans les maisons de retraite pour partager l’Évangile de Noël et témoigner de leur foi aux personnes âgées des EHPAD en Bretagne. Des bulletins et des journaux : « Le Télégramme » et « Ouest-France » parlent abondamment de ces rencontres souvent émouvantes, où le chant des cantiques, breton compris, est joyeusement accueillis par les anciens.

Cela n’est pas sans rappeler l’action d’évangélisation que menait l’œuvre de Trémel en donnant une part importante aux chants de cantiques en breton lorsqu’ils passaient dans les villages pour annoncer l’Évangile.

chant de cantique- en breton de la mission de Trémel
Une photographie qui image bien ce qui aurait pu être une réunion de la Mission de Trémel avec des chants de cantique en breton.
Une des chorale du Centre Missionnaire (photo Le Télégramme - 2018)
Une des chorales du Centre Missionnaire de Carhaix.
(photo Le Télégramme – 2018)

8) – Les visites fraternelles et amicales :

Comme pour la mission protestante de Trémel, nombreux ont été – et sont – les visiteurs à venir au Centre Missionnaire ! Mais le rayonnement du CMEB fait que plusieurs centaines de personnes de différentes régions de France, et même du monde, ont le plaisir de se retrouver à Pâques et en été pour l’étude de la Parole de Dieu, lors de retraites spirituelles. Par ailleurs, nombreux sont ceux qui s’y rendent dans le but de découvrir l’œuvre, ou pour simplement la visiter, ou bien pour recevoir un soutien sur le plan humain et spirituel !
Visiteurs à la Mission Evangélique de Trémel
Visiteurs à la Mission Évangélique de Trémel.
Visiteurs au Centre Missionnaire (retraite spirituelle de Pâques 2017)
Photo lors de la retraite spirituelle de Pâques 2017 au Centre Missionnaire (Facebook du CMEB).

Conclusion :

Au XIXᵉ siècle, la Mission galloise et celle de Trémel ont œuvré avec zèle, courage et persévérance pour que la Parole de Dieu rayonne en Bretagne, avec des moyens comme le colportage, les stands sur les marchés et les voitures bibliques sur les routes, le chant de cantiques en breton, etc. Ils œuvrèrent inlassablement, malgré les difficultés, les intempéries et même les oppositions, pour faire connaître au plus grand nombre le message libérateur de l’Évangile. Jusqu’au moment où la crise économique (diminution des dons de soutien), et l’exode rural notamment, ont amené leur fermeture durant l’entre-deux guerres…

Mais le Seigneur avait un plan. Il a conduit, de manière forte et claire, le pasteur Yvon Charles, afin qu’une œuvre fidèle implantée en Centre-Bretagne reprenne le flambeau de l’Évangile dans cette région.

Une anecdote du pasteur Lewi Pethrus (1884-1974), figure de proue du pentecôtisme suédois, pourrait imager cette « relève » des œuvres évangéliques de la mission galloise disparues, par le Centre Missionnaire de Carhaix :

Un important incendie avait frappé les bois de Dalbok, lorsque Lewi Pethrus était enfant. Le feu était si intense que l’armée fut mobilisée et que les usines envoyèrent des renforts en hommes pour en venir à bout. Le soir venu, l’incendie maitrîsée, tout le monde rentra chez soi. Mais quelques jours plus tard, on pouvait voir, disait-il, des colonnes de fumée s’élever depuis la zone forestière. Le feu n’avait jamais vraiment été éteint et les flammes furent ravivées par les braises qui avaient continué de brûler sous les tas de cendres…

Il expliqua alors que cet événement était une parfaite parabole des feux du réveil chrétien dans les terres du Småland, région du sud de la Suède, réputée pour sa religiosité vive depuis le milieu du XIXᵉ siècle.

À l’instar de ces braises, le feu du réveil protestant en Bretagne centrale n’a jamais vraiment été éteint : il a continué à brûler sous les cendres du déclin… Mais le Saint-Esprit, souffla en 1960 et souffle encore sur la Bretagne, grâce à l’action vivifiante et l’œuvre du Centre Missionnaire de Carhaix, fondé par le pasteur Yvon Charles ! Dieu est le même hier, aujourd’hui et éternellement. Il a agi en Bretagne au XIXᵉ­ siècle et agit encore aujourd’hui au XXIᵉ siècle…

Les pionniers d’antan seraient probablement heureux de voir ce qui a été accompli par les frères et sœurs du CMEB.

Nous devons beaucoup aux pionniers et comme nous conseille l’apôtre Paul dans la Bible : « Souvenez-vous… » !

« Avant nous il y a eu des témoins fidèles qui nous ont transmis l’Évangile, qui ont prié ! À notre tour nous sommes sur la terre, d’autres viendront après nous… Nous ne sommes qu’une petite goutte d’eau dans l’océan de l’œuvre de Dieu, dans le temps et dans l’espace ! Et se situer dans l’Église Universelle c’est se sentir, comme le souligne la Bible, dans cette grande armée de témoins de tous les temps en marche vers le Royaume qui vient… »

Pasteur Yvon CHARLES

(lors d’un reportage de Présence Protestante en 1988)